Merci à la SNSM pour cette abnégation dont vous faites preuve. En ce qui me concerne, je donne depuis plusieurs années mais ce ne sera jamais assez. Je n'ai pas idée où ça part. Je reçois en retour le magazine que je lis de A à Z.

...Me concernant c'est la station de La Rochelle qui est concernée.
D'ailleurs, j'ai été surpris par le peu de donateurs Rochelais, compte tenu du nombre de bateaux dans le port des Minimes...

Hello tous, je vais essayer de répondre à vos diverses questions:
 

- fléchage du don :
* si vous donnez directement à une station, ou si vous ciblez une station sur le don en ligne, le chèque sera encaissé par la station, ou reversé par le siège sur son compte de fonctionnement.
* si vous donnez via le nouveau mode de collecte par prélèvement automatique, ou via les opérations "centimes", ou si vous ne précisez rien en ligne, çà part aux finances du siège.
Dans tous les cas vous pourrez cocher la case pour déduction fiscale des 66%. Par parenthèse, cette ristourne est assimilable à une forme de subvention indirecte de l'état.

- pourquoi les stations cherchent-elles à rester autonome pour financer leur fonctionnement : pour assurer l'entretien courant et le carburant sans avoir à passer par un circuit administratif complexe. Nous sommes responsable de notre matériel, et largement aptes à traiter les affaires courantes. Exemple, notre CTT (vedette canot-tout-temps de 1ère catégorie) est en ce moment en arrêt technique pendant la pause hivernale (pas de pêche à la coquille, donc pas de sorties sécurité) : TOUS les travaux pour cette pause sont assumés par la station (les bénévoles au boulot, le trésorier paie les factures pour les matériels et les consommables : pièces moteurs à changer, antifouling, grutage, remplacement de composants du système radio-navigation, révision complète du treuil et de la remorque, travaux divers ). Au moment où j'écris, trois mécanos bénévoles finalisent des opérations de maintenance sur nos 2 moteurs 400cv).

- il n'y a pas de notion "d'action prioritaire". D'ailleurs, s'agissant de maintenir en état opérationnel une flotte de plus de 150 vedettes et 200 semi-rigides de plus de 7m (auxquels s'ajoutent plus de 400 moyens "légers"), peut-on parler d'action prioritaire ? Ici, la priorité absolue est de continuer à bichonner un CTT qui va sur ses 27 ans, et garantir ainsi des opérations réussies et en sécurité tant pour les requérants que pour les équipages. Tout comme une de nos priorités est de pouvoir payer le carburant consommé lors des sauvetages et les exercices (je ne parle pas des dépannages, pour lesquels le débours est souvent supérieur au barème officiel...). Pour le siège, sa priorité est de financer son fonctionnement, sa masse salariale, ses opérations marketing, sa communication etc... (les pubs radio et les campagnes de collectes, çà a un prix: ne croyez pas que les prestataires sont des mécènes, ni que les personnels permanents au siège sont des bénévoles...). Il est cependant une priorité collective , c'est le renouvellement de la flotte. Les devis sont passés de 1,2 M€ en 2019 pour une vedette de 1ère classe à près de 2M€ (et encore, çà monte tous les jours..).

- ma suggestion (modeste) : vous êtes donateurs à titre individuel, ciblez si possible une station dont vous êtes proche (géographiquement, ou de coeur). Le trésorier a pour mission de faire en sorte que votre don soit éligible à la déduction fiscale. Pas besoin de passer par Paris.
On laisse au siège les grands donateurs : l'état, les mécènes, les sponsors. Et aux stations vos dons individuels.

- a propos de la remarque sur le % de donateurs sur La Rochelle, ne t'inquiète pas : c'est partout pareil, que ce soit à Brest, Dunkerque, Paimpol, La Rochelle ou en Méditerranée, la faible participation volontaire des plaisanciers étonne toujours. C'est pareil avec les Comités des pêches pro (eux, ils considèrent que la SNSM "c'est pour les touristes", ils oublient un peu vite le nombre d'interventions chaque année sur les chalutiers -et souvent pour des cas graves). Il est régulièrement question d'une cotisation "secours et sauvetage" adossée aux primes d"assurances (pro et plaisanciers) sur le modèle des catastrophes naturelles : c'est un serpent de mer... On passe beaucoup (trop) de temps à des opérations de collectes (vente de gateaux, de calendriers, boutique sur les marchés en été, troncs dans les commerces) : tout compte, mais c'est hélas chronophage et certains d'entre nous supportent de moins en moins ces quêtes. Un jour quelqu'un m'a dit que les troncs servaient à payer des sorties pique-nique-apéro... Je me suis fâché, tout rouge.

- la longe : il est exact que sur une vedette de plaisance ou sur un pneumatique, la longe n'est obligatoire que pour l'armement semi-hauturier (et encore, une seule longe par bateau...). Mais pour les voileux, c'est un équipement indispensable. Ma remarque , c'est juste pour souligne equ'une longe à 2 mousquetons , c'est une vraie sécurité, plus pertinente qu'une longe à un seul mousqueton. Pour le BBQ, il est préférable d'enlever les dits mousquetons avant cuisson, ces accessoires sont indigestes.

Si vous avez d'autres questions , n'hésitez pas...
 
 

- la longe : il est exact que sur une vedette de plaisance ou sur un pneumatique, la longe n'est obligatoire que pour l'armement semi-hauturier (et encore, une seule longe par bateau...). Mais pour les voileux, c'est un équipement indispensable. Ma remarque , c'est juste pour souligne equ'une longe à 2 mousquetons , c'est une vraie sécurité, plus pertinente qu'une longe à un seul mousqueton. Pour le BBQ, il est préférable d'enlever les dits mousquetons avant cuisson, ces accessoires sont indigestes.
  

Par contre, je leur ai demandé d'arrêter de harceler avec leurs coups de téléphone réguliers, ça m'aurait fait arrêter les donations automatiques.
(ça ne doit pas être la SNSM qui fait ça directement mais une entreprise missionnée)
Je leur ai dit d'arrêter de téléphoner à ceux qui donnent et justement de demander à ceux qui emplissent les ports et qui ne donnent pas.

Vous êtes des centaines dans ce cas, et plus encore.
Personnellement (étant sauveteur ET donateur), j'ai aussi été contacté lors d'une campagne téléphonique.
Il faut croire que mes arguments ont porté, puisque je n'ai plus été rappelé.
Nous sommes trop souvent interpelés par des donateurs excédés de ces relances incessantes.
Mais c'est une stratégie du siège : faire remonter les dons directement dans les caisses de la SNSM nationale, soi disant pour mieux les redistribuer.
Et pour çà, ils paient (très cher) , des stés spécialisées en marketing téléphonique ou direct.
L'été dernier il s'est passé un incident ici, dont les échos sont remontés jusqu'à Paris : un mardi d'été, jour de marché à Paimpol, nous sommes quelques sauveteurs sirotant un café en terrasse (jamais en tenue orange hors intervention, donc "en civil").
Arrivent trois jeunes gens bien sur eux, mais avec des vestes orange de notre tenue ....
Et ils commencent un démarchage systématique des passants pour des dons par prélèvement automatique.
La suite est peu glorieuse pour nos instances parisiennes : les démarcheurs en question ignoraient l'existence d'une station SNSM . Je vous passe les détails de la conversation "nous ont fait un job d'été, laissez-nous bosser" .
Donc, la SNSM paie des stés qui paient des gens pour nous concurrencer sur le terrain et capter les dons.
Quand çà se passe CHEZ TOI, sur TES quais, çà dérange vraiment.

Voyez-vous les amis, dans cette belle association reconnue d'utilité publique, c'est comme partout : Paris du haut de son trône, méprise les soutiers de terrain....